« Meu deus do céu ! » criait ma mère quand mon père lui chatouillait la nuque.
Il arrivait derrière elle sans un bruit et elle sursautait à chaque fois. Elle prenait ses gros yeux en colère puis elle se retournait pour lui donner un long baiser…
J’ai toujours aimé voir ces deux personnes que je chéris se donner de l’amour.
Ma mère est une brésilienne pur jus, pétillante et généreuse.
C’est elle qui m’a donné le goût de faire du bien aux autres, à l’âme et au corps.
J’aimais participer à leur bien être. Sentir leurs corps se délasser sous mes doigts
Pour moi, le massage est la plus belle façon de le faire. Adolescente, je massais mes amis, garçons et filles. J’aimais participer à leur bien être. Sentir leurs corps se délasser sous mes doigts, respirer leurs odeurs, propres à chacun. Luana dégageait une odeur de citron et d’amande quand elle avait chaud. La peau de Paolo exhalait le poivre rose quand il était amoureux.
Après l’école, je me plongeais des heures dans des livres spécialisés sur les massages du monde entier. Puis je leur demandais d’être mes « cobayes ». Ils adoraient ça. Un jour je leur faisais tester un massage thaïlandais aux herbes médicinales de ma confection, un autre un soin ayurvédique venu des Indes.
Et puis, le jour de mes 20 ans, mes parents m’ont offert un kit de massage. Il contenait une bougie chauffante pour massage, un produit difficile à se procurer chez nous à l’époque. Le graal du masseur selon moi. J’étais aux anges !
Je décidai d’offrir mon premier massage à la bougie à Paolo, mon meilleur ami et ex petit ami du collège…
Il accepta avec enthousiasme. Toujours aussi dévoué ce garçon …
Je me souviens de sa tête quand je lui ai annoncé que ce massage se pratiquait nu. Il a rougi comme une pivoine !
On a fait ça dans ma chambre, que j’avais aménagée en véritable salon de massage.
Pendant que j’allumais la bougie chauffante pour le massage, il s’était déshabillé. Concentrée sur mes gestes, je ne l’avais pas vu. J’observais la bougie se transformer en huile de massage chauffant. Quand j’estimai que la partie supérieure avait assez fondu, je l’éteignis puis me retournai vers lui.
« Meu deus do céu ! ». Il avait changé depuis nos 13 ans. Il lu l’admiration sur mon visage et gloussa de fierté. « Attends » lui dis-je. « Moi aussi j’ai une surprise pour toi. » Je retirai mon t-shirt et dégrafai mon soutien-gorge. Mes seins bronzés rebondirent en le narguant. Là, il devint rouge comme un coquelicot. Puis je retirai ma culotte. Je vis ses mains trembler. Nous étions nus tous les deux, l’un face à l’autre, comme des années auparavant.
Pour chasser l’émotion, je lui ordonnai de s’allonger pour commencer le massage. « Passons aux choses sérieuses » lui dis-je avec un clin d’œil. Je vérifiai la température de la bougie. « Tu ne vas pas me brûler hein ?! »
« Laisse-toi faire ».
Le massage à la bougie procure une sensation de chaleur apaisante et enivrante.
J’appliquai la cire tiède dans le creux de ma main et commençai à le masser avec les pouces, puis les avant bras. La cire glissait sur sa peau. « Ça te plait ? » « Mmm… un vrai délice. » Je voulais bien le croire. Le massage à la bougie procure une sensation de chaleur apaisante et enivrante.
Je massais chaque partie de son corps avec attention. « Tu fais une masseuse fantastique Maïnova » me dit Paolo avec un regard provocant. « Laisse moi me concentrer tu veux ?».
Je le caressai, de plus en plus lentement, tendrement…
Comme l’exige la technique du massage à la bougie, je diminuai l’intensité de mes gestes au fur et à mesure que la cire se refroidissait. Je le caressai, de plus en plus lentement, tendrement, pour finir par des manœuvres d’enveloppement. Paolo ne parlait plus. « Ta peau va être toute douce après ça, l’ huile de massage chauffant est très nourrissante. »
« Embrasse-moi Maïnova ». Echauffée, je me penchai vers ses lèvres quand j’entendis chanter la voix de ma mère.
« Les enfants ! A table ! »
« On arrive ! » dis-je en refermant doucement la porte de ma chambre.
« Tu as 10 minutes » défiai-je Paolo …
Au repas, Paolo fit tant de compliments sur mes compétences de masseuse que mes parents acceptèrent définitivement mon idée d’étudier l’art du massage sud américain et d’en faire mon métier.
Deux ans plus tard, j’aménageai à Paris, ville de mon père et lieu de ma conception … J’avais une appréhension car je savais qu’en Europe, le massage naturiste peut être mal perçu.
Par bonheur, je suis tombée rapidement sur une annonce de recrutement qui me correspondait totalement. Un endroit où je me sens bien, où je peux exercer mon art sans être jugée.
Maintenant je vis à Paris, libre et libertine, au milieu des Parisiens et de toutes les cultures, citoyenne du monde et prête à goûter des tonnes de nouvelles expériences !